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Les services du nouvel opérateur démarreront le 1er janvier 2010. Le nouvel opérateur investira en Tunisie 1080 millions de dinars pour développer son réseau. De belles algarades en perspective pour les télécommunications tunisiennes.

Selon la formule officielle « le groupement Divona-Orange France Telecom est déclaré attributaire provisoire» de la licence d’opérateur universel des télécommunications en Tunisie. Provisoire, car la convention n’a pas encore été officiellement signée. Ce sera chose faite d’ici une quinzaine de jour, a déclaré le 26 juin le ministre tunisien des technologies de la communication, M. El Haj Gley, au cours d’une conférence de presse.

Le capital du groupement sera détenu à 51% par Divona et à 49% par Orange-France Telecom. La licence a été attribuée en contrepartie de 257,251 millions de dinars. Soit plus du double de l’offre initiale de l’opérateur français à hauteur de 110,250 millions de dinars. Le ministre a jugé l’offre « satisfaisante et acceptable », et ce, d’autant plus qu’elle a dépassé de 46% les estimations de bureaux d’études canadiens et américains. L’opérateur Turc Turkcell, associé à des hommes d’affaires tunisiens a présenté, quant à lui, une offre de 207 millions de dinars.

A titre de comparaison, le ministre a relevé que la 4ème licence, en France, a été attribuée contre 240 millions d’euros. En 2007, alors que la crise financière n’avait pas encore déferlé sur la planète, la Roumanie, pays de 22 millions d’habitants, a obtenu 35 millions de dollars pour une licence comparable. En 2005, l’Etat marocain a dû se contenter de 43,6 millions de dollars. L’offre de Divona-France Telecom est donc jugée « satisfaisante et acceptable », et ce, d’autant plus que «l’opération s’est déroulée dans la transparence absolue» a martelé le ministre, qui a du reste rappelé que certains pays ont dû purement et simplement annuler les offres d’attributions vu le contexte économique international.

Au niveau des résultats escomptés, M. Gley a rappelé que le nouvel opérateur investira en Tunisie 1080 millions de dinars pour développer son réseau. Un nouvel intervenant sur le marché tunisien des télécommunications qui devrait permettre le développement de projets et services novateurs, en liaison avec les nouvelles technologies de la communication. Et surtout, la création de nouveaux emplois dans un secteur High Tech à très haute valeur ajoutée. Les services du nouvel opérateur  démarreront le 1er janvier 2010. Et les autorités mettent visiblement un point d’honneur à faire respecter vaille que vaille les délais.

Indirectement, France Telecom va devoir faire face en Tunisie à son partenaire en Egypte, à savoir, Orascom, présent dans notre pays par le biais de Tunisiana. Et quand on sait que les relations au sein du couple franco-égyptien ne sont pas vraiment au beau fixe, et que Tunisiana a fait part de son intention de faire son entrée en Bourse…. De belles algarades en perspective pour les télécommunications tunisiennes.

Source: tekiano.com



Alors que la croissance du marché des télécoms se ralentit en Europe, les opérateurs français vont chercher la croissance au Maghreb. Orange, en partenariat avec Divona a remporté la licence d’opérateur universel (fixe, mobile et internet) que va attribuer le gouvernement tunisien.

Associé à l’opérateur tunisien Divona, appartenant au consortium familial Mabrouk, Orange a proposé la meilleure offre technique et financière pour le fixe. Pour le mobile, son rival Turkcell a proposé un meilleur prix. Mais si Orange s’aligne, il a toutes les chances de l’emporter.

Ce marché de 10 millions d’habitants laisse espérer de belles marges de progression, même si le taux de pénétration du mobile (83 %) y est plus élevé que dans beaucoup de pays émergents. La partie fixe-Internet laisse également espérer un potentiel de croissance important.

Déjà en 2006 Orange et Vivendi avaient souhaité entrer en Tunisie. Ils avaient tous deux été candidats malheureux à la privatisation de Tunisie Telecom, finalement remportée par un fonds de Dubaï. Persévérant, Orange a donc retenté sa chance avec succès. Vivendi, lui, n’était pas candidat cette fois-ci alors qu’il était arrivé jusqu’en finale en 2006.

Dans le mobile, Orange sera en concurrence avec Tunisie Telecom (4 millions de clients). Il retrouvera surtout une vieille connaissance : Orascom Telecom qui détient 50 % de Tunisiana, le deuxième opérateur avec 4,5 millions de clients.

Orascom est en effet le partenaire d’Orange en Égypte, principale place forte du Français en Afrique du Nord. Actionnaires de l’opérateur MobiNil qui compte 20 millions de clients, les deux partenaires sont en conflit ouvert sur la structure capitalistique de l’entreprise.

Perspectives maghrébines

L’enjeu est important : avec un taux de pénétration du mobile (55 %) bien moins élevé qu’en Tunisie et une population huit fois plus importante, l’Égypte offre des perspectives de croissance très fortes. Orange n’a pas ménagé ses efforts : il a implanté au Caire l’un de ses 18 grands laboratoires de recherche et un centre de support clients pour ses grands clients entreprises du monde entier, créant au passage 1 500 emplois.

En revanche, Orange est absent du Maroc, où la pépite Maroc Telecom est tombée dans l’escarcelle de son grand rival Vivendi. Un éternel regret pour Orange, qui alors au bord du dépôt de bilan n’avait même pas pu participer à la privatisation. Une aubaine en revanche pour Vivendi : en dépit de la concurrence de Wana et Meditel, Maroc Telecom est devenu une «vache à lait», mais aussi un fer de lance pour prendre pied sur des marchés africains en plein essor comme le Burkina, Le Gabon et la Mauritanie.

Dernier bastion à conquérir : l’Algérie. Orange et Vivendi souhaitent tous deux participer à la privatisation annoncée d’Algérie Télécom. Mais elle est sans cesse ajournée.

Source : Le Figaro




Le troisième opérateur en Tunisie était attendu. Il s’appellera vraisemblablement Orange Telecom Tunisie (nom non encore confirmé) et devrait employer à court terme quelque 1.600 personnes et, dans quelques années, quelque 5.000 personnes.
Le nom d’Orange rime avec know-how en matière de télécommunication et ce n’est pas certainement pas par hasard que l’opérateur est classé numéro un en France et numéro trois dans le monde. Son arrivée en Tunisie devrait coïncider, outre la création d’emplois, avec l’ouverture de laboratoires de recherches et de l’importation de haute technologie.
Pour la Tunisie, c’est aussi la preuve que le pays réussit à attirer les mastodontes internationaux du secteur. Ce n’est également pas par hasard qu’ils investissent dans cette Tunisie. Ils ne l’auraient certainement pas fait s’il n’y avait pas l’assurance que le climat est vraiment propice à l’investissement. A lire dans le sens économique, technologique et politique du terme.

C’est finalement au troisième essai que France Télécom a réussi à pénétrer le marché des télécommunications en Tunisie. A leur première tentative, en 2002, ils ont été battus par les Egyptiens d’Orascom pour la deuxième licence GSM. A leur deuxième tentative, en 2006, ils ont été battus par les Emiratis d’EIT, pour les 35% de Tunisie Télécom. Il leur a fallu attendre 2009, et après une belle compétition à suspense, pour voir leur offre technique retenue par les autorités tunisiennes pour la troisième licence (Fixe, Mobile et 3G).
Il faut dire qu’ils étaient accompagnés par un partenaire tunisien des plus solides : Divona Tunisie de Marouène Mabrouk.
Maintenant, pour remporter la licence, il faut qu’ils s’alignent sur l’offre financière de leur concurrent Turkcell et ses partenaires tunisiens. Ce sera fait, promet le groupement Divona – France Télécom.

Jusqu’au dernier instant, le suspense était total. Les observateurs les plus avisés ne pouvaient se prononcer sur l’issue de l’appel d’offres international pour l’attribution d’une licence pour un nouvel opérateur des télécommunications. Un opérateur qui aura le privilège unique et exclusif d’avoir trois services à la fois : Fixe, GSM et 3G (téléphonie de troisième génération).
C’est que les deux postulants ne sont pas des moindres. D’un côté, il y a Turkcell (1er opérateur en Turquie) et ses partenaires tunisiens représentant les plus grands groupes en Tunisie : Mohamed Sakher El Materi, Hamdi El Meddeb et Groupe Loukil.
De l’autre côté, il y a France Télécom (1er opérateur en France et l’un des principaux opérateurs dans le monde) et son partenaire tunisien Divona, de Marouène Mabrouk, premier opérateur VSAT en Tunisie et l’unique opérateur de télécommunications dont le capital est détenu à 100% par des Tunisiens.

Finalement, et au bout d’un processus qui a duré un peu plus d’un mois, c’est l’offre technique des Français qui a été jugée meilleure par la commission spéciale du ministère des Technologies de la Communication. Une commission qui a siégé, un mois durant, dans un bureau du cabinet ministériel, avec portes closes et caméra de surveillance. Cela étant, les Français et leur partenaire tunisien ne peuvent crier victoire qu’en s’alignant sur l’offre financière de Turkcell et ses partenaires et ce dans un délai d’une semaine (à compter du mardi 23 juin 2009). Ce sera fait, promet-on, du côté du groupement tuniso-français. En supposant que ce soit le cas, et ça le sera très vraisemblablement, la question qui se pose est de savoir si France Télécom va vraiment apporter la valeur ajoutée que l’on attend d’elle. Ceci n’est pas valable uniquement dans le secteur de la téléphonie, mais aussi dans celui de la formation, de l’emploi et de la haute technologie.

Ce que l’on pourrait attendre de France Télécom (et de sa marque fétiche Orange) c’est la création en Tunisie des fameux Orange Lab, ces célèbres centres de recherche et de développement, véritables pépinières de compétences. On devrait aussi s’attendre à ce qu’elle recentre son outsourcing sur la Tunisie.
L’élément principal, surtout, est de promouvoir l’image de la Tunisie en tant que terre d’investissement. On notera que le montant de la licence n’a pas été dévoilé, mais il devrait être supérieur (selon nos estimations) à 200 millions de dinars. La licence, en tant que telle, est valorisée par des experts à quelque 120-150 millions de dinars. C’est peut-être évident, mais il est bon de le signaler encore : nous sommes en pleine crise et la Tunisie a réussi à attirer un mastodonte mondial des télécommunications dans le monde pour y investir. L’investissement en question avoisine les 600 millions de dinars.

D’ores et déjà, l’entité tunisienne (qui s’appellera vraisemblablement Orange Tunisie) devrait recruter dans les prochaines semaines et d’ici le démarrage (prévu en janvier prochain) quelque 1.600 à 1.800 personnes. A terme, et dans les 4-5 ans, Orange Tunisie emploiera directement 5.000 personnes et indirectement 3.000 personnes. Pour avoir une idée, Tunisiana emploie autour de 1.500 personnes actuellement, après plus de six ans d’activité. Tunisie Telecom, pour sa part, emploie 8.000 personnes.

Dernier élément à noter, la grande expérience acquise par l’Etat tunisien dans l’élaboration de cet appel d’offres. Contrairement aux autres opérations de ce type, l’aspect technique et l’expérience du soumissionnaire a joué un rôle primordial dans la sélection et on n’a pas privilégié l’aspect financier. On notera aussi le respect du calendrier préétabli par l’administration. Respect et sérieux fortement remarqués par les Français, ce qui privilégie encore davantage cette image de la Tunisie comme pays où l’investisseur peut venir travailler tranquillement et en toute confiance, sachant d’avance et en toute transparence que les règles du jeu sont identiques à celles qu’il trouvera dans n’importe quel autre pays développé.

source: businessnews.com.tn



et cetera